Dans notre premier article sur « comment bien choisir sa formation à la conduite des équipements de travail ? » nous rappelions ensemble les obligations incontournables de cette formation pour l’employeur mais surtout de qui relèvent les nombreuses responsabilités, entre ce dernier et l’organisme de formation.

Au sein de ces incontournables, deux éléments nécessitent d’être étudiés davantage :

  • Tenir compte de la complexité de l’équipement de travail concerné et de l’expérience de l’utilisateur ; 
  • Lui transmettre […] le savoir-faire pratique nécessaire à la conduite en sécurité de cet équipement dans ses diverses configurations ; 

Pour tenir compte de l’expérience de l’utilisateur et lui transmettre le savoir-faire pratique nécessaire, il faut du temps !

Un temps qui doit se définir en bonne intelligence en fonction des moyens mis en place par l’employeur (en cas de formation interne) ou par le centre de formation. La durée proposée par l’organisme de formation pour amener ces compétences à vos collaborateurs ne doit pas être le critère de votre choix !

Un exemple ? Deux propositions vous parviennent afin de former vos six conducteurs débutants :

Proposition organisme 1 : 1 journée de théorie, 3 jours de pratique, 1 jour d’évaluation. Un formateur disponible, 1 engin.

Proposition organisme 2 : 1 journée de théorie, 1 jour de pratique, 1 jour d’évaluation. Deux formateurs disponible, 6 engins.

Dans la première formule, le participant conduira au maximum 3 heures sur l’engin ! Alors que dans la seconde formule (durée plus courte), chaque participant conduira plus de 6 heures.

Peut-on décemment estimer avoir transmis le savoir-faire pratique nécessaire à conduire l’engin en toute sécurité, dans les diverses configurations, avec moins de 3 heures de conduite par apprenant ? Et pourtant l’employeur a sélectionné la formation à la durée la plus longue ! Vous ne pouvez pas décorréler la durée des moyens mis en face, à contrario de cet exemple, c’est trop souvent la durée la plus courte (avec les moyens les plus limités) qui restent l’apanage du choix budgétaire.

Mais en cas d’accident alors, comment pourrait-on imaginer qu’un juge estime que moins de 3 heures suffisent ? L’employeur sera mis en cas pour ne pas avoir sélectionné les modalités de formation appropriées aux objectifs. L’organisme de formation également selon le référentiel utilisé (CACES® par exemple) puisque déployer l’intégralité des attendus cités ne pouvaient être respectés dans cette durée trop courte.

La morale de cette histoire ?
Une formation ne peut être choisie au travers des seuls prismes de la durée et du prix !