Dans le cadre professionnel, les travailleurs doivent être autorisés par leurs employeurs à réaliser des tâches à proximité d’un risque électrique. Avant d’être habilité, ils doivent être formé et avoir été déclaré apte par le médecin du travail. Afin de pouvoir habiliter, l’employeur vise l’attestation de formation reçue. À chaque type d’habilitation correspond un symbole comprenant des lettres, des chiffres et si nécessaire un attribut, en fonction des fameuses tâches confiées.  

Le terme « formation habilitation électrique » est donc un raccourci qui devrait être « formation de préparation à l’habilitation électrique ».  

Le contexte règlementaire des formations habilitation électrique

PROTECT'UP_Habilitation électrique

L’habilitation des travailleurs s’appuie sur les dispositions du Code du Travail et sur les règles techniques de la norme française NFC 18-510 de janvier 2012 « Opérations sur les ouvrages et installations électriques et dans un environnement électrique. – Prévention du risque électrique » et ses éventuels amendements. 

L’habilitation n’autorise pas, à elle seule, un titulaire à effectuer de son propre chef des opérations pour lesquelles il est habilité. Il doit être désigné par son employeur pour l’exécution de ces opérations (il est à noter que l’affectation à un poste de travail peut constituer une désignation implicite). 

Alors, quand doit être habilité électriquement un collaborateur ? 

L’habilitation électrique au sens de l’article R.4544-9 du Code du Travail est requise : 

  • pour les opérations sur les installations électriques, 
  • pour les opérations d’ordre électrique (interventions, travaux, opérations spécifiques) ou non-électrique (nettoyage, peinture, maçonnerie…) au voisinage des installations électriques, 
  • pour accéder sans surveillance aux locaux à risques particuliers de choc électrique. 

Le rôle du formateur habilitation électrique

Le formateur habilitation électrique a plusieurs rôles d’importance  : 

• Enseignement des principes de base de l’électricité : Le formateur explique les concepts fondamentaux de l’électricité, les dangers associés et les différentes sources de risques électriques. Quel que soit le niveau d’habilitation électrique visé, il existe un tronc commun à ce sujet. 

• Formation sur les normes et réglementations : Il informe les participants sur les normes et les réglementations en vigueur en matière de sécurité électrique. L’enseignement repose sur la connaissance de la norme NF C 15‑100, les habilitations électriques sont-elles concernées par la norme NF C 18‑510. 

• Présentation des équipements électriques : Le formateur explique le fonctionnement des équipements électriques, tels que les tableaux électriques, les interrupteurs, les transformateurs, etc. 

• Identification des zones à risque : Il enseigne aux travailleurs à identifier les zones à risque dans les installations électriques et à prendre les précautions nécessaires. 

• Formation pratique : En plus de la théorie, le formateur organise des sessions pratiques pour permettre aux participants de mettre en œuvre les connaissances acquises. Cela peut inclure des exercices sur la manipulation d’équipements électriques en toute sécurité. 

• Évaluation des compétences : À la fin de la formation, le formateur évalue les compétences des participants pour s’assurer qu’ils sont capables d’intervenir en toute sécurité dans des environnements électriques et ainsi indiquer le niveau d’habilitation visé. 

Le statut du formateur habilitation électrique

Si certaines entreprises font le choix d’internaliser les formations de préparation à l’habilitation électrique autour de la compétence d’un collaborateur interne, il est fréquent que le formateur soit un salarié d’un organisme de formation ou un formateur à son compte comme formateur indépendant. 

Les compétences et les qualifications requises

La norme NF C 18‑510 dispose que le formateur doit bénéficier d’une expérience professionnelle de 3 ans dans le savoir-faire des métiers de l’électrotechnique, en Basse-Tension ou Haute-Tension, dans le domaine industriel ou tertiaire. Avoir une pratique courante dans le domaine concerné est un prérequis indispensable. Une connaissance des lois de l’électrotechnique liées à la sécurité avec si possible une qualification dans le domaine électrique comme un BEP, Baccalauréat, BTS ou formations équivalentes est difficilement contournable. 

Au-delà de cette qualification technique, certaines compétences auront de l’importance également : 

  • Expérience pratique : Une expérience pratique dans le domaine de l’électricité est un atout important. Cela peut inclure une expérience de travail sur des installations électriques, une connaissance approfondie des équipements et des procédures de sécurité, ainsi que la capacité à résoudre des problèmes liés à l’électricité. 
  • Compétences pédagogiques : Le formateur doit être capable de concevoir et de dispenser des cours de manière claire, structurée et accessible. Cela inclut la capacité à adapter son style d’enseignement en fonction des besoins des participants, à utiliser des supports pédagogiques efficaces et à encourager la participation. 
  • Communication efficace : La communication est cruciale. Le formateur doit être capable de communiquer clairement et de manière concise, à la fois verbalement et par écrit. Il doit également être à l’écoute des questions et préoccupations des participants. 
  • Adaptabilité : Les environnements de travail et les normes peuvent évoluer. Un bon formateur doit être capable de s’adapter aux changements, de rester informé des mises à jour réglementaires et de mettre à jour ses cours en conséquence. 
  • Empathie : Comprendre les préoccupations et les besoins des participants est important. Un formateur empathique peut créer un environnement d’apprentissage positif et favoriser la participation. 
  • Compétences d’évaluation : Le formateur doit être capable d’évaluer les compétences des participants, que ce soit par le biais d’examens écrits, d’évaluations pratiques ou d’autres méthodes d’évaluation. 
  • Maîtrise des outils pédagogiques : Être familier avec l’utilisation d’outils pédagogiques tels que des présentations, des simulations, des vidéos, etc., est important pour rendre la formation plus interactive et efficace. 

L’importance de la formation habilitation électrique

Si le risque électrique n’est pas la source la plus importante des accidents de travail, la gravité de ce type d’accident va bien au-delà de la moyenne. Il est donc essentiel de pouvoir réduire la gravité sinon la fréquence des accidents d’ordre électrique. Le formateur en préparation à l’habilitation électrique joue un rôle essentiel dans la démarche de Prévention de l’entreprise, il permet aux salariés de prendre conscience des risques électriques dans leur environnement de travail et d’agir en conséquence. Il accompagne également le chef d’établissement dans son obligation d’assurer la santé et la sécurité de ses collaborateurs vis-à-vis du risque électrique. 

Comment devenir formateur habilitation électrique ?

En supplément du pré-requis cité plus haut par la norme NF C 18‑510 sur l’expérience professionnelle de 3 ans dans le savoir-faire des métiers de l’électrotechnique, il est bien souvent nécessaire pour le formateur issu de la technique, de passer par une mise à plat de la formation afin d’être capable de l’enseigner. Détenir la technicité est important, mais ne fait pas tout pour cette thématique ou il est nécessaire d’être capable d’évaluer les stagiaires pour déterminer leur capacité à être habilité électrique. S’il n’existe pas de certification spécifique du formateur, des organismes comme PROTECT’UP vous proposerons une formation de formateur de qualité. 

Le quotidien du formateur habilitation électrique

Les formations habilitations électriques peuvent être réalisées en inter-entreprise en réunissant les stagiaires de plusieurs entités ensemble, mais se font également très souvent au format intra-entreprise en allant chez le client. Le quotidien du formateur habilitation électrique sera donc fait de renouveau et lui permettra de découvrir la diversité des entreprises françaises. 

Du matériel est souvent nécessaire selon les niveaux d’habilitation, une partie relève des installations du client, l’autre est souvent amenée par le formateur. 

La formation de formateur habilitation électrique de PROTECT’UP

Dans un enseignement de 35 heures, nous proposons de devenir formateur à la préparation à l’habilitation électrique afin de délivrer des niveaux pour non-électriciens : formateur H0B0, formateur BS-BE. Pour la délivrance des niveaux électriciens : B1, B2, BR, BC, H1, H2, nous pouvons également élaborer des parcours spécifiques en adéquation avec vos compétences. Il sera toutefois nécessaire de justifier des prérequis demandés par la norme NF C 18‑510.  

En plus de vous amener le contenu technique des formations de préparation à l’habilitation électrique, notre formation de formateur vous permettra de repartir avec tous les documents technico-pédagogiques nécessaires à l’enseignement de la thématique : questionnaires d’évaluations stagiaires, exercices pratiques et évaluations pratiques, programmes, contenus et supports de cours. 

Pour en savoir plus et vous inscrire, c’est par ici ⤵️