La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 a réorienté l’approche globale de la formation professionnelle. Le but ? Être avant tout au service de l’employabilité des individus ! Autant de changements en conséquence sur le financement, l’accompagnement, l’accès aux droits, les dispositifs, la certification professionnelle, la certification qualité, etc…

C’est un parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel. Elle peut être réalisée en tout ou partie à distance. Elle peut également être réalisée en situation de travail.

Tour d’horizon en plusieurs étapes, pour tout savoir de la formation professionnelle.

Qu’est-ce que la formation professionnelle ?

La formation professionnelle comporte une formation initiale et des formations ultérieures qui constituent la formation professionnelle continue, destinées aux adultes et aux jeunes déjà engagés dans la vie active ou qui s’y engagent.
Elle a pour finalité de permettre :

  • d’acquérir et actualiser des connaissances et des compétences favorisant l’évolution professionnelle ;
  • de progresser d’au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle ;
  • de sécuriser des parcours professionnels et de la promotion des salariés.

Quatre types d’actions concourant au développement des compétences entrent dans le champ de la formation professionnelle :

  1. les actions de formation,
  2. les bilans de compétences,
  3. les actions permettant de faire valider les acquis de l’expérience (VAE),
  4. les actions de formation par apprentissage (donnant lieu aux contrats d’apprentissage).

Quelles sont les conditions à réunir pour constituer une action de formation ?

Pour être considérée comme une action de formation entrant dans le champ de la formation professionnelle,

  1. L’action de formation doit avoir pour objet de :
  • favoriser l’insertion ou la réinsertion professionnelle des travailleurs ;
  • permettre le maintien dans l’emploi, de favoriser le développement de leurs compétences et l’accès aux différents niveaux de la qualification professionnelle ;
  • contribuer au développement économique et culturel ;
  • sécuriser les parcours professionnels et la promotion sociale ;
  • permettre le retour à l’emploi des personnes qui ont interrompu leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs enfants ou de leur conjoint ou ascendants en situation de dépendance.
  1. Elle doit répondre à la définition suivante :
    L’action de formation se définit comme « un parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel. Elle peut être réalisée en tout ou partie à distance. Elle peut également être réalisée en situation de travail. »
    Par ailleurs, elle doit comprendre un ou des objectifs, des moyens pédagogiques, techniques et humains ainsi que des moyens permettant de suivre l’exécution de la formation et d’en apprécier les résultats.
  2. … et sa réalisation doit être prouvée.

Pour affiner, pour toute action de formation, les informations sur l’organisation du parcours sont rendues accessibles par le dispensateur de l’action, par tout moyen, aux bénéficiaires et aux financeurs concernés.
La réalisation de l’action de formation composant le parcours doit être justifiée par le dispensateur par tout élément probant.
À titre d’exemple, peuvent être fournis les feuilles de présence, logins de connexion pour les formations à distance, les évaluations etc…
Toutefois, dans le cadre de formations qui sont réglées par un financeur (OPCO, ATPRO, AGEFIPH, État, Région, Pôle Emploi…), chaque financeur peut, dans le cadre de ses critères de prise en charge, définir les documents ou informations qu’il souhaite obtenir.
En ce qui concerne les actions de formation réalisées en tout ou partie à distance (FOAD) ou les actions de formation en situation de travail, des éléments supplémentaires sont nécessaires (exemple : une hotline technique & pédagogique accessible pour dépanner l’utilisateur malencontreux).

Pourquoi certaines formations sont-elles certifiantes ?

Les formations certifiantes sont des formations sanctionnées :

  • par une certification professionnelle enregistrée au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). On y retrouve des titres, des diplômes et certaines qualifications et Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) ;
  • par l’acquisition d’un bloc de compétences ;
  • par une certification enregistrée au répertoire spécifique.

Ce répertoire est établi par France Compétences.

Y sont enregistrées, pour une durée maximale de 5 ans, les certifications et habilitations correspondant à des compétences professionnelles complémentaires aux certifications professionnelles.
Ces certifications sont déposées pour instruction et avis auprès de la commission de France Compétences en charge de la certification professionnelle avant validation et enregistrement.
Les certifications et habilitations établies par l’État requises pour l’exercice d’une profession ou une activité sur le territoire national en application d’une norme internationale ou d’une disposition législative ou réglementaire sont enregistrées de droit dans le répertoire spécifique.
Seuls les certificateurs ou les structures habilitées par les certificateurs peuvent se prévaloir des certifications au Répertoire Spécifique.

Poursuivons ensemble avec un deuxième article sur la gouvernance de la formation professionnelle : qui s’occupe de quoi ?